Pourquoi ?
Parce que....
Parce que je ne peux pas faire autrement.
Parce que je suis comme ça...
Parce que ça sort de moi.
J'aime écrire, et en même temps je n'aime pas.
Je n'aime pas comme j'écris.
Je trouve mes mots piteux.
Pas comme il faut.
Pas comme dans ma tête.
Couchés sur le papier, réel ou virtuel, ils sonnent faux.
Je les crains un peu.
Je voudrais qu'ils ne soient pas comme les mots que je n'aime pas.
Les mots de ceux qui s'écoutent écrire.
Je les sens si contents d'eux.
Dans leurs petits trucs sans grand chose dedans.
Surtout du "moi je".
Beaucoup de "regarde moi comme j'écris bien".
Et tout à coup je regarde mes mots.
Mes maux.
Et je les trouve pitoyables.
Et je les trouve pas mieux que ceux que je villipende.
Grrrrrrr.
Y'a pas.
J'arrive pas.
Où est la substance.
Où est passé ce que j'entendais en moi ?
Je me relis, et je me trouve pas terrible.
Un peu creuse.
Un peu nombriliste.
Pas assez tournée vers l'extérieur.
Trop en moi-même.
Je tourne en rond.
Ronde de mes pensées.
Pensées piquantes et griffues, sans rondeurs.
Et puis des fois, je trouve.
Le mot juste.
C'est celui là, pas un autre.
Pas un autre.
Mais ça m'arrive si peu....
Comme j'aimerais avoir la plume claire !
Si je pouvais, d'une pensée écrire tout le contenu.
Comme ça d'un seul trait.
Hop, couchée à l'encre, la pensée développée....
J'ai une plume en verre de Murano.
Je voudrais l'utiliser.
Pour écrire juste du beau.